Abidjan PlateauL’appel au retour des entreprises françaises lancé le 27 janvier à Paris par le président ivoirien Alassane Ouattara, fortement relayé par les autorités et le patronat français, intervient dans une conjoncture de forte reprise économique dans ce qui fut la locomotive de l’Afrique de l’Ouest. Avec la stabilisation de la situation politique, la croissance du pays en termes réels, portée par le redémarrage de l'économie et les projets de reconstruction, est attendue entre 8 et 9 % en 2012. Mais la France peine à en profiter à plein.

Echanges commerciaux : les Etats-Unis talonnent la France

La tendance est pourtant porteuse. Malgré le blocage total du pays pendant les trois premiers mois de l’année et le temps mis pour remettre en marche son économie, les échanges extérieurs de la Côte d’Ivoire ont connu un net rebond sur l’ensemble de l’année 2011, avec une progression de 6,12 % en valeur par rapport à 2010 selon les données officielles ivoiriennes fournies par la base de données de notre partenaire GTA-GTIS. Ils ont atteint un total de 14,21 milliards d’euros, dont 6,38 milliards d’importations (en hausse de 9,8 %) et 7,83 milliards d’euros d’exportations (en hausse de 3,3 %). Ils ont été tirés par le retour à la normale des exportations ivoiriennes de commodités, principalement cacao, café, caoutchouc mais aussi minerais et hydrocarbures.

 

Si la France reste le deuxième partenaire commercial du pays (derrière le Nigeria) et le premier hors hydrocarbures, avec 1075 millions d’euros, elle est loin de profiter de cette reprise et ses parts de marchés s’érodent au profit de compétiteurs occidentaux et émergents. Ainsi, les échanges franco-ivoiriens ont chuté de 11,33 % en 2011, et la part de marché total de la France est passée de 12,23 % en 2009 à 7,57 % en 2011. Les Etats-Unis talonnent désormais la France en troisième position avec une progression de 10,01 % et une part de marché de 7,4 % (7,14 % en 2011), de même que l’Allemagne, en 5ème position, dont les échanges ont progressé de 35,28 % l’an dernier pour atteindre une part de marché de 5,19 % (4,07 % en 2011).

 

Source www.lemoci.com

 

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