Après cinq ans de report, les élections présidentielles, dont le second tour est prévu le 21 novembre, pourraient marquer le retour de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale. Du même coup, ce serait l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest (Uemoa), c'est-à-dire l'Afrique de l'Ouest francophone, qui serait relancée.

 

De fait, la Côte d’Ivoire représente 35 % du produit intérieur brut de l’Uemoa. Et si les élections se déroulent sans heurts, la locomotive ouest-africaine pourrait attirer à nouveau les investisseurs étrangers. Les atouts de ce pays sont multiples, rappelle la Chambre de Commerce et d’Industrie française en Côte d’Ivoire (CCIFCI) dans un dossier, publié en octobre sous le titre « Réussir en Côte d’Ivoire ! ».

 

Pays agricole et minier, l’ancienne colonie française est le premier exportateur mondial de cacao et possède du pétrole, de l’or, du diamant, du nickel, du manganèse ou encore du fer. Elle dispose aussi d’infrastructures de transport parfois performantes, ferroviaires, routières, aéroportuaires, portuaires, qui en font un pays de transit pour les pays enclavés. Abidjan, la capitale économique, est devenu un hub régional et un leader du transbordement en Afrique subsaharienne. Enfin, malgré les tensions politiques, sociales et la partition de fait du pays entre le nord et le sud, l’économie ivoirienne a continué à croître de 3 % en 2009. Ce taux pourrait même monter à 4 % cette année.

 

Malheureusement, l’économie ivoirienne est handicapée par de nombreuses coupures d’électricité. Lors de la présentation, le 2 novembre, des dernières perspectives économiques régionales du Fonds monétaire international (FMI) en Afrique subsaharienne, Roger Nord, conseiller principal au département Afrique du FMI, soulignait que par rapport aux pays les plus performants d’Afrique subsaharienne non exportateurs de pétrole (Botswana, Cap Vert, Ethiopie, Maurice, Mozambique, Rwanda, Tanzanie, Ouganda) les pays de l’Uemoa sont « bien plus handicapés » en matière d’infrastructures. « C’est vrai pour la route, mais surtout l’électricité », précisait-il.

 

L’énergie demeure un enjeu majeur pour la Côte d’Ivoire et donc pour les investisseurs étrangers. « Le transport routier est vieillissant », observe également la CCIFCI. Selon elle, l’accès à l’eau potable, l’entretien des réseaux, le logement, la production rizicole ou encore les technologies de l’information et de la communication figurent également parmi les principales opportunités d’affaires.

François Pargny

Source LE MOCI

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