Le premier train est parti le 5 mars de Vesoul, où se trouve une usine du groupe PSA Peugeot Citroën. Il est arrivé 5 jours plus tard, à l'heure prévue, à Kaluga, à une centaine de km au sud ouest de Moscou, où est implanté le tout nouveau site d'assemblage de PSA en joint venture avec Mitsubishi. Depuis, déjà trois autres trains chargés de pièces automobiles SKD (Semi Knocked Down) ont suivi cette trace (même avant-hier, malgré la grève). Et ce n'est qu'un début. 1.200 containers qui tournent en boucle sur 6.000 km aller retour, 400 wagons dédiés, ce flux tendu, opéré par Gefco cinq jours sur sept, remplace l'équivalent de 36 camions par jour ou encore 576 camions par an. Il est le fruit d'un travail de 18 mois sur les aspects techniques, documentaires et douaniers. « Le fer s'est imposé en fonction de trois critères : régularité, capacité à traiter des gros volumes, et bilan carbone » a indiqué Yves Fargues, le PDG de Gefco. Le train est d'abord pris en charge à Vesoul par Naviland (filiale de Fret SNCF), puis par Fret SNCF jusqu'en Allemagne, puis par une autre filiale de Fret SNCF, Captrain Deutschland / ITL jusqu'à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie, à Malaczewisze où s'effectue un transbordement de containers sur des wagons russes, indispensable en raison de la différences d'écartement des rails entre le réseau européen et le réseau russe. C'est Transcontainer, filiale fret de la compagnie de chemin de fer russe RGB, qui prend en charge le train jusqu'à Kaluga. La prochaine étape du projet est de trouver un client pour les 70% de capacités disponibles du train au retour (30% sont utilisés pour la récupération des emballages réutilisables). « La difficulté, c'est qu'un tel client ne doit pas perturber le flux industriel, cela doit s'insérer dans le timing » précise Yves Fargues. JLR

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